BUSWORLD

Systèmes intelligents de gestion de l’énergie pour les compagnies de bus ?
Ligne du temps
2029
de camions légers (camionnettes) nouvellement immatriculés à zéro émission
2030
de camions nouvellement enregistrés à zéro émission
2030
de bus scolaires nouvellement immatriculés à zéro émission
2035
d'autobus à zéro émission provenant de De Lijn, à la fois en régie et en sous-traitance
Busworld Foundation a lancé le projet SEB, en collaboration avec Flanders Make et l’Université de Gand, avec le soutien du VLAIO. Le projet SEB est le successeur du projet EAB et veut fournir aux compagnies flamandes d’autobus et de camions les connaissances, expériences pratiques, directives et outils nécessaires pour faire les bons choix en matière de gestion d’énergie pour ainsi en stimuler et faciliter l’implémentation.
Pourquoi ce projet ?
SEB signifie Systèmes intelligents de gestion de l’énergie pour les compagnies de bus et de camions. En raison des zones basses émissions, des réglementations flamandes, nationales et européennes et des critères imposés lors d’adjudications, de plus en plus de compagnies de bus et de camions investissent dans des véhicules électriques à batteries ainsi que dans l’infrastructure de recharge correspondante. Les deux secteurs ont un nombre croissant de véhicules dans leur flotte et misent pleinement sur la gestion intelligente de l’énergie. Après les salaires et les investissements en matière de véhicule et d’infrastructure, l’énergie est le plus gros poste de frais dans le cadre de l’exploitation. Pour les véhicules électriques, la gestion des frais d’énergie est cruciale pour rester compétitif. Les systèmes intelligents de gestion de l’énergie (EMS) peuvent non seulement réduire significativement les coûts énergétiques, mais également contribuer à une meilleure position concurrentielle des entreprises de transport flamandes sur le marché.
Marchés de l’électricité et d’équilibrage
Le 30 janvier, une première réunion d’information a été organisée pour toutes les compagnies de bus et de camions en Flandre. L’électrification de la flotte de véhicules va faire exploser la facture d’électricité de l’entreprise. Afin de garantir la compétitivité sur le marché, il devient crucial de maintenir les coûts énergétiques le plus bas possible. Les marchés de l’électricité et d’équilibrage constituent un facteur important qui peut y contribuer.
Le professeur Lieven Vandevelde (UGent) a expliqué comment la production d’électricité se déroule et comment les entreprises peuvent anticiper le déséquilibre entre la production et la consommation de courant électrique et gagner de l’argent avec cela. Supposons qu’il y ait un pic inattendu de production d’énergie solaire ou d’énergie éolienne, l’entreprise peut acheter du courant meilleur marché via le marché d’équilibrage.
Ensuite, Aldo Peeters d’Enersangi est venu fournir des explications sur la consommation flexible d’énergie pour le transport commercial électrique sur batterie. Chaque entreprise peut acheter du courant meilleur marché en
- négociant auprès du fournisseur un meilleur prix de contrat
- anticipant ou retardant les recharges et ainsi aider à l’équilibrage du réseau via le fournisseur
- en vendant à Elia.

Des économies peuvent également être réalisées sur le coût de développement et de maintenance du réseau (Fluvius) parce que celui-ci est payé proportionnellement au raccordement au réseau. Beaucoup d’entreprises ont au jour d’aujourd’hui un raccordement surdimensionné parce qu'autrefois aucun supplément n'était porté en compte pour cela. Pour les compagnies de bus, un contrat d’énergie dynamique combiné avec un logiciel de recharge qui tient compte des “prix day ahead” est le plus avantageux. Les “prix day ahead” sont publiés la veille et fluctuent en fonction de la production prévue d’énergie solaire et éolienne d’une part et la consommation prévue d’autre part.
Aldo Peeters a en outre attiré l’attention sur le système (pratiquement inconnu) des e-crédits qui sont donnés pour l’électricité qui est utilisée pour le transport routier. Ces e-crédits sont alors vendus à des fournisseurs de combustible fossile qui doivent fournir annuellement un nombre déterminé d’e-crédits aux pouvoirs publics fédéraux dans le cadre de la transition énergétique. Cela rapporte environ 5.000 € par an par bus à la compagnie de bus. Finalement, il a attiré l’attention sur la possibilité pour les entreprises d’ouvrir leurs propres bornes de recharge pour des tiers (par ex. camion étranger qui vient se recharger au dépôt de bus quand tous les bus sont sur la route = meilleur rendement des investissements).
En dernier, Peter Pauwels de Zenobe est venu expliquer comment le TCO en euros par kWh est calculé et peut être réduit. C’est finalement ce qui est important pour chaque entreprise (et pour chaque adjudication). Il a attiré l’attention sur le coût de raccordement via les tarifs réseau, les pertes d’efficacité au sein de l’infrastructure dans l’entreprise et la nécessité d’investir dans l’éco-conduite.
Conclusion
Le projet EAB mettait l’accent sur le hardware, le projet SEB explique comment on peut intégrer, avec le software adéquat et la compréhension de la structure de prix de l’électricité, la flexibilité nécessaire qui est cruciale pour recharger les bus de manière rentable. Les sessions de suivi offriront aux différents fournisseurs l’occasion d’expliquer leur offre.
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