« Je suis à la fois chauffeur, accompagnateur et guide : c’est génial ! »

Le ‘Volant d’Or’ Floris De Beer (59 ans) sillonne l’Europe pour Heidebloem

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Joindre Floris De Beer en été n’est pas une mince affaire. Entre plusieurs voyages de plus de 12 jours en autocar, le chauffeur n’a chaque fois que deux jours pour profiter de son chez-lui. Finalement, nous sommes parvenus à nous entretenir avec le Limbourgeois par téléphone, tard le soir, alors qu’il se trouvait dans un hôtel en Écosse. Ce sont des journées chargées pour Floris, car outre son rôle de chauffeur, il officie également en tant qu’accompagnateur. « Je travaille 300 heures par mois, mais vous ne m’entendrez jamais me plaindre. J’aime profondément ce métier. »

Soif d’anecdotes et de détails intéressants

Floris a travaillé comme accompagnateur chez Neckermann pendant huit ans. Il est ensuite devenu chauffeur de bus. Depuis, il est accompagnateur de voyages en autocar pour Heidebloem à Lanaken. Il a parcouru l’Europe entière. « J’aime conduire, mais les rôles de guide et d'accompagnateur me tiennent également à cœur. En réalité, je les combine tous les trois. Je n’ai pas d’accompagnateur supplémentaire. Je fais tout moi-même. J’adore donner des détails intéressants. Je recherche des informations au préalable et je les transmets aux clients. Même sur les tronçons d'autoroute les plus monotones, je trouve des anecdotes à raconter pendant le trajet. Ainsi, le voyage reste captivant. Naturellement, le fait que je sois moi-même curieux de découvrir de nouvelles destinations m'aide beaucoup. »

Un chauffeur est aussi un être humain

Floris n’est pas sur les réseaux sociaux, mais des clients lui parlent parfois des critiques positives qui sont publiées au sujet de ses voyages. « Ils tiennent à m’avoir comme chauffeur ! C’est vrai, j’aime créer du lien avec les gens. Je ne parle pas seulement des curiosités rencontrées en chemin, mais parfois aussi de moi. Après tout, je suis un être humain moi aussi, avec une famille et quatre filles. Je les quitte le temps du voyage. J’y pense aussi en chemin. Si vous intégrez cette dimension dans vos récits, les gens vous regardent différemment. Vous n'êtes plus seulement chauffeur ou guide touristique, vous êtes aussi un être humain. »

“Even belangrijk vind ik het dat je elke reis opnieuw een hechte groep kunt smeden met mensen die elkaar voordien niet kenden.”

Floris de Beer

Le Volant d’Or, une reconnaissance

Floris a reçu le Volant d’Or il y a quelques années. Mais entre-temps, il l’aurait déjà mérité deux fois. « Il s’agit surtout d’une reconnaissance pour avoir transporté des milliers de voyageurs à travers l’Europe entière, toutes ces années, sans dommage ni incident. De Saint-Pétersbourg à l'Écosse. Du Cap Nord à Rome. Mais je trouve aussi important de parvenir, lors de chaque voyage, à créer un groupe soudé avec des personnes qui ne se connaissaient pas auparavant. Après tout, il s'agit de deux semaines de vie commune intense. J’entame chaque voyage avec cette aspiration. Et j’y parviens souvent. »

La porte du patron est toujours ouverte

Pour Floris, la saison des voyages en autocar s’étend d’avril à octobre. Au cours de cette période, le Limbourgeois parcourt environ 50 000 kilomètres au volant de son véhicule. « Je veux partir avec du bon matériel. Je n’ai jamais été déçu chez Heidebloem. L’entreprise prend bien soin de ses véhicules et de ses chauffeurs. En cas de problème, on peut frapper à la porte des patrons sans hésiter. Ils sont toujours ouverts à la discussion. Je trouve ça très important. On est souvent sur la route, seul, et il est alors plus difficile de discuter de quelque chose. »

La pension pour rattraper le temps perdu

Floris se voit poursuivre sa carrière jusqu’à sa pension. « Mais j’arrêterai le moment venu. Je veux rattraper le temps perdu avec ma femme, car elle a dû faire beaucoup de sacrifices. Pour mes petits-enfants, je veux être le papy qui les accompagne à la plaine de jeu. Je veux avant tout être là pour eux. Si Heidebloem devait me demander de les dépanner à l’occasion, je réfléchirais à la question. Mais ce ne sera plus une obligation. C’est moi qui prendrai la décision. En tout cas, je pourrai me souvenir d'une carrière bien remplie. Elle aura été belle. »

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