Busworld: comment tout a commencé
Un bref retour en arrière avec le fondateur de Busworld, Luc Glorieux
Le jeune Luc Glorieux s'est passionné très tôt pour l'histoire. Il devait et voulait absolument étudier cette matière. Et c’est ce qui est arrivé : il ne pouvait pas aller à l’université parce qu’il n’avait pas fait de latin dans ses humanités, et à l’époque, c’était encore requis pour l’histoire. Il a donc opté pour la formation de régent en histoire et a ensuite suivi une année d’histoire militaire à Paris. Cette année en France a été formatrice : plus tard au cours de sa carrière il a continué à appliquer la matière principale “Stratégie et tactique” des dizaines de fois, notamment lors de la fondation de “Busworld”.
Son propre salon Car & Bus
Luc a débuté dans notre secteur en 1965, en tant que Secrétaire de l'association professionnelle de Flandre occidentale (BAAV). L’idée de créer un salon professionnel mondial pour les autocars et les autobus a germé dans son esprit lors du Salon de l’Autode Bruxelles, en janvier 1971. À sept heures moins le quart du soir, un gardien est entré dans le bar du stand de Jonckheere et a obligé tout le monde à partir. L'heure de fermeture imposait cela. Luc a été tellement abasourdi et indigné que les exposants aient dû interrompre de façon abrupte leurs négociations de vente, que dans le train vers Roulers il a eu l'idée de lancer son propre salon “Car & Bus”. Sans heure de fermeture imposée évidemment. Il allait organiser ce salon du bus dans le tout nouveau hall unique de Courtrai. C'est à ce moment-là qu'est né “Busworld” avant la lettre.
Première édition en 1971
Ainsi dit, ainsi fait : en novembre 1971, le premier salon de l'autobus et de l'autocar a eu lieu à Courtrai, dans un seul hall, avec une vingtaine d’autocars et d’autobus, et une dizaine de stands touristiques venant de Belgique et des pays voisins. Par la suite, Luc a laissé tomber les stands touristiques dans son salon de véhicules et les organisateurs de salons à vocation touristique dans les pays voisins ont abandonné, en contrepartie, leurs stands de véhicule. Cette décision conjointe a donné lieu à une situation gagnant-gagnant pour tous les organisateurs de salons et a contribué à faire en sorte que le salon “Car & Bus” (surnommé “Bar & Kus”) devienne un événement d’envergure internationale.
Busworld
Avec cette percée internationale, il était devenu nécessaire de rebaptiser le salon (en raison du fait qu'en anglais le mot “car” signifie voiture). En l'an 2000, le nouveau nom est devenu “Busworld”.
Une constante de ce salon, jusqu’à aujourd’hui, est “l’ambiance”, l’atmosphère conviviale que l'équipe de Busworld entretient. À l’origine, cela a commencé avec un petit groupe enthousiaste de musiciens qui déambulait dans les allées et visitait tous les exposants. L’orchestre a suivi les éditions du salon partout dans le monde, jusqu’en Chine. Il a toujours contribué à créer l’atmosphère appropriée. Le groupe était présent dès la première édition en 1971 et est resté actif jusqu’à Busworld Europe 2019. À l’époque, le salon se tenait encore à Courtrai, où les halls avaient grandi avec Busworld, mais ils étaient pourtant devenus beaucoup trop petits, rendant inévitable le déménagement vers Bruxelles.
Le bus Roi Albert Ier
Les bonnes relations avec la Maison royale ont constitué un autre pilier important pour le succès croissant de Busworld. Luc Glorieux a rencontré et invité des dizaines de fois le Roi. Le Roi est également venu visiter et ouvrir Busworld.
À côté de cela, Luc a participé 22 fois à une mission économique sous la direction du Roi (encore prince à l'époque). Il a fait la connaissance de la Reine Mathilde (pas encore Reine à l'époque) lors d'une mission à Séoul, la première mission depuis son mariage.
Une belle amitié a vu le jour, ce qui a conduit en 2014 à la création du bus Roi Albert Ier, qui, lors de cette année commémorative, a présenté une exposition itinérante dans pratiquement toutes les villes et communes du pays. Le Car Roi Albert Ier a été inauguré par Leurs Majestés au Palais Royal de Bruxelles. À cette occasion, Sa Majesté a nommé Luc Commandeur de l’Ordre de la Couronne.
Les missions constituaient une vitrine idéale pour le salon dans le monde entier. Les effets en sont visibles encore aujourd’hui: Busworld jouit d’une renommée internationale et poursuit son essor, dirigé à Bruxelles depuis la retraite de Luc par sa fille aînée Mieke, et à travers le monde par une équipe expérimentée sous la direction de Vincent Dewaele.

Et que fait Luc aujourd'hui ?
Depuis qu'il a pris sa retraite, il reste un guide touristique passionné, avec une prédilection pour ses trois spécialisations : Paris, la Normandie (et donc la Seconde Guerre Mondiale) et la Picardie (et donc la Première Guerre Mondiale).
Il se plonge dans sa bibliothèque de 12 000 livres sur l’histoire. Trente-cinq ouvrages sur les transports publics à Paris occupent sans doute une place importante sur son bureau.
Merci Luc Glorieux pour votre engagement, et au plaisir de vous retrouver à Busworld en octobre !
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