Bus électriques: les chauffeurs enthousiastes après les premiers trajets

Les chauffeurs réagissent positivement à leurs premières expériences au volant d’un bus électrique. Quand un moteur diesel pense qu’il est sur le point de partir, le moteur électrique est déjà loin ! Il faut toutefois toujours faire attention aux autres usagers de la route ou aux voyageurs qui pourraient ne pas vous avoir entendu arriver.

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L’électrique bouscule nos habitudes

Des chauffeurs de De Decker-Van Riet témoignent

Chez De Decker-Van Riet, un Mercedes-Benz eCitaro et deux MAN Lion’s City E dont la capacité utile de batterie est réglée respectivement sur 65 % et 85 % circulent actuellement. « Dans la phase initiale, on vérifie régulièrement le compteur de la batterie pour s’assurer que l’on conduit de manière écologique et que l’on ne sollicite pas trop la batterie », explique Gust De Gussem, chauffeur chez De Decker-Van Riet.

« Au départ, j’étais plutôt critique vis-à-vis des véhicules électriques en raison d’échos négatifs sur la sécurité incendie et la capacité des batteries. Je sais désormais que des éléments de sécurité suffisants ont été intégrés, que l’alimentation en courant se coupe en cas d’impact et qu’une recharge provisoire pendant la journée n’est pas nécessaire », ajoute Tim Verhaegen. « Lorsque la batterie est rechargée pendant la nuit et brièvement préconditionnée à pleine charge le matin, elle permet en réalité effectuer deux shifts ».

Tim Verhaegen (à gauche) en Gust De Gussem (à droite)

« La différence de niveau de bruit est énorme par rapport à un bus diesel », fait remarquer Gust De Gussem. « Il faut s’arrêter à tous les arrêts parce que les gens n’entendent pas le bus arriver ». Tim Verhaegen le confirme également. « Dans les centres de villages où le trafic est faible et dans les zones 30, il faut vraiment faire attention parce que les piétons et les cyclistes se fient souvent au bruit du bus diesel. Ils n’entendent pas le bus électrique, notamment parce qu’ils portent des écouteurs et qu’ils sont souvent occupés sur leurs smartphones ».

Le confort sonore est remarquable

Les chauffeurs de De Polder & Waaslandia témoignent

Filip Cornelis, chauffeur-instructeur chez De Polder jette un regard positif après avoir roulé durant un an avec des bus diesel et électriques (MAN Lion’s City E). « Le confort sonore du véhicule est remarquable. Le confort général n’est pas sensiblement différent de celui des bus diesel à vitesse similaire. La capacité de la batterie est réaliste jusqu’à 250 km. Pour un service de 8 heures, on peut parcourir environ 150 km dans le trafic urbain ou 200 km sur les lignes régionales. Les bus électriques actuels ne sont pas plus rapides que les diesels, notamment parce que la puissance a été réduite au profit de l’autonomie. Elle atteint environ 200 cv pour un bus de 18 tonnes. Les autobus consomment environ 100 KW aux 100 km. Étant donné que la technologie évolue à la vitesse de l’éclair, des progrès seront certainement encore possibles et les maladies de jeunesse disparaîtront rapidement ».

Els Roelans (Groep Waaslandia / Kruger) apprécie le fait qu’il est agréable de circuler dans un bus électrique. « La conduite est paisible, beaucoup plus silencieuse. Il faut de toute façon conduire de manière défensive, mais en l’occurrence, vous devez de toute façon tenir compte du fait que les autres usagers de la route ne vous ont peut-être pas entendu ».

Passer facilement du diesel à l’électrique

Un chauffeur de De Polder témoigne

Jelle De Block (De Polder) affirme que les constructeurs ont fait en sorte que le concept du bus soit aussi similaire que possible à celui des derniers bus diesel, ce qui facilite le passage à l’électrique. « Le confort de conduite est toutefois différent. Avec un diesel, le moteur - et donc le poids - se trouve à l’arrière. Ici, les batteries sont à l’avant, en bas ou en haut, ce qui signifie que le poids est réparti différemment et que le bus se comporte autrement lorsqu’on franchit des dos d'âne, que l’on aborde un rond-point ou lorsqu’on doit freiner subitement ».

Où est passé le trousseau de clés ?

Étant donné que les bus électriques n’ont pas de clé de contact et démarrent en appuyant sur un bouton, le conducteur n’a théoriquement pas besoin d’aller chercher une clé avant le départ. Cependant, le trousseau de clés reste crucial parce qu’il contient encore toujours les badges d’accès permettant d’actionner une barrière en cours de route ou d’ouvrir la porte des toilettes à l’arrivée.

Où garer son bus électrique ?

On peut garer un bus diesel n’importe où dans le dépôt. Il n’en va pas de même avec le bus électrique. Actuellement, c’est encore simple parce qu’il n’y a qu’un ou deux bus. Mais lorsque le dépôt sera entièrement électrifié, le gestionnaire de la recharge déterminera où le chauffeur devra garer son bus, à une station de recharge rapide ou à un point de contact pour la recharge lente.