« Pourquoi n'ai-je pas choisi plus tôt de devenir conductrice de bus ? »

Interview avec Françoise Seulet, conductrice chez Latour Autobus

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C'est dans le cadre d’une session d'information de BEchauffeur.be que Françoise Seulet a pris une décision importante, celle de devenir chauffeur d'autobus. Après avoir pu y établir de bons contacts avec des exploitants d'autobus, Françoise Seulet a quitté son poste chez Colruyt. Poser un tel choix ne fut pas évident pour cette quadragénaire, mais après quasiment deux années passées au volant d'un autobus, Françoise reste particulièrement enthousiaste à propos de cette reconversion.

Une expérience géniale

« Je suis paysagiste de formation », commence à raconter la namuroise Françoise Seulet. « Mais ces vingt dernières années, j'ai surtout travaillé dans le secteur de la distribution. Ce n’est que lorsque des douleurs aux épaules se sont déclarées et que mon médecin m'a conseillé de chercher un emploi moins physique que j'ai commencé à envisager une reconversion. » Ce sont les enfants de Françoise qui l'ont mise sur la piste de conductrice de bus. Avant que sa fille obtienne le permis de conduire, Françoise se rendait plusieurs fois par semaine à Anvers avec elle pour assister à des entraînements et à des matchs de base-ball. Françoise avait donc l’habitude d'avaler les kilomètres et la conduite d'une camionnette n’avait déjà plus de secrets pour elle.

De là à se former à la conduite d'un bus, il n’y avait donc qu'un pas. Françoise s'est alors inscrite sur le site Internet de BEchauffeur.be et a participé à une session d'information destinée aux candidats-chauffeurs dans le cadre de l’édition Busworld de 2019. « Tout s'est alors accéléré », se rappelle Françoise. « J'ai appris comment obtenir le permis sans devoir en supporter moi-même le lourd investissement financier. Les rencontres avec des représentants d’exploitants d'autocars et d'autobus ont aussi été intéressantes. Et j'ai eu l'occasion, pour la toute première fois de ma vie, de conduire un bus. Passé la première réaction de panique, j'ai vécu une expérience géniale, une fois installée derrière le volant. »

Apprendre à connaître la réalité du terrain

Lorsque, peu après, Françoise a commencé à postuler, elle était toujours occupée à temps plein chez Colruyt. « J'ai reçu immédiatement des réactions positives à ma candidature », se souvient-t-elle. « Malgré tout, changer de travail fut une grande étape. J'ai dû quitter un secteur familier pour un job tout à fait différent. Ce qui fut très important au cours de cette phase, c'est que Monsieur Latour m'a offert la chance de passer quelques jours au sein de l’entreprise. Avant même que je remette ma démission. J'ai donc pu circuler comme accompagnatrice avec mes futurs collègues, qui m'ont partagé leurs expériences. Un moment très enrichissant et une magnifique occasion de mieux me confronter à la réalité du travail sur le terrain. Ça m’a encore renforcée dans ma volonté d’embrasser la fonction de chauffeur de bus. Et c'est là que l'aventure a commencé. »

Le confinement a fait durer la formation et l’obtention du permis de conduire plus longtemps que prévu, mais au final, Françoise a effectué en août 2020 son tout premier trajet pour Latour, qui circule presque exclusivement pour le compte du TEC.

Maître à bord

Près de deux ans plus tard, elle n'a encore jamais regretté sa décision : « Ce qu'il y a de spécial dans le boulot de conductrice d'autobus, c'est que tu es maître à bord. Certes, il y a bien des collègues et un patron, mais tu ne dois pas travailler avec eux ou sous leurs ordres toute la journée. Tu circules avec tes passagers et il y a toujours quelque chose de beau à voir. Par exemple, je continue à m’émerveiller devant un coucher de soleil, surtout dans une jolie province comme celle de Namur. Pourquoi n’ai-je pas choisi plus tôt d’être conductrice d'autobus ? »

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