
D'agriculteur à chauffeur de bus scolaire
Michel Ducarmois a grandi dans la petite ferme de ses parents. Dès sa plus tendre enfance, il a conduit le tracteur de la ferme au champ et inversement, comme le précisait le code de la route de l’époque. Aujourd'hui, il effectue des services de collecte, des trajets vers la piscine et parfois même des circuits à l’étranger comme deuxième chauffeur. Mais comment sa reconversion a-t-elle eu lieu ?
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Une exploitation familiale
Adulte, Michel a repris la ferme de son père. Un travail dur, presté 7 jours sur 7, nécessitant un certain nombre d'investissements pour transformer la ferme en une exploitation moderne et performante. Mais se développer présente également le risque de se laisser dépasser, de ne plus pouvoir tout gérer seul. Heureusement, les enfants de Michel ont peu à peu pris une part active dans l’exploitation familiale. Un jour, ils ont repris toute la gestion de l’entreprise agricole et Michel a volontairement décidé de ne plus se mêler des activités de l’exploitation.
Le transport scolaire, un choix délibéré
Pas question cependant pour Michel de se reposer sur ses lauriers. Il a alors, par hasard, poussé la porte de Yannik Balcaen, gérant des Voyages Degrève à Ath, dans le Hainaut. L’entreprise, riche d’un parc de 104 autobus, autobus scolaires et autocars, occupe quelque 80 chauffeurs. L'arrivée d'un renfort fut donc plus que bienvenue. Grâce à son expérience dans la conduite d'un large éventail de véhicules agricoles, Michel s'est très vite retrouvé au volant d'un autobus. Il a volontairement porté son choix sur le transport scolaire (le réveil aux petites heures ayant été de mise toute sa vie durant). Michel aime le contact avec les élèves qu'il voit grandir, année après année, avec leurs parents et les accompagnateurs. Lorsque son entreprise reçoit des missions supplémentaires, il effectue des trajets « piscine », qu’il intercale entre ses circuits scolaires. Et bien qu’il ne soit pas chargé quotidiennement de missions touristiques, il apporte volontiers son aide comme deuxième chauffeur, par exemple pour des navettes hivernales. Une manière pour lui de varier les plaisirs quelques fois par an.
Des contacts humains au quotidien
À la question de savoir s'il souhaite encore exercer son métier de longues années, Michel nous répond qu’il continuera « tant que son état de santé le lui permettra, le plus longtemps possible ! » C'est que, bien que déjà retraité, cet homme jovial a besoin de contacts humains au quotidien. Une figure également appréciée, tant par les enfants assis dans son bus que par l’école pour laquelle il circule ou encore par ses collègues et son employeur. Reste à savoir si la ferme lui manque : « Non, quand même pas ! Dans la vie, il y a un temps pour tout. Le travail à la ferme a été vraiment lourd, et je suis heureux dans mon emploi actuel. »