De Lijn veut au moins 300 millions d’euros supplémentaires par an
Le mémorandum relatif aux élections met en lumière la vision d’avenir 2024-2029
Dans son mémorandum relatif aux élections ‘Route pour l’accélération 2024-2029’, De Lijn demande 300 à 370 millions d’euros supplémentaires pour poursuivre son verdissement et pour pouvoir garantir des transports en commun rapides. En plus de cela, la volonté est que les entreprises de bus privées soient plus flexibles, que les partenaires externes contribuent à une offre de transport supplémentaire et que le transport d’élèves soit repensé conceptuellement.
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Sous le titre ‘Route pour l’accélération 2024-2029’, le président Johan Sauwens et la ceo Ann Schoubs ont présenté le mémorandum relatif aux élections de De Lijn. Parmi les quatre points d’attention – le voyageur, l’espace et la mobilité, la collaboration entre partenaires et un engagement financier fort – l’accent principal est placé sur ce dernier aspect. Si les politiciens veulent que De Lijn accueille davantage de voyageurs dans les transports en commun en Flandre au cours de la prochaine législature, un financement supplémentaire de 300 à 370 millions d’euros par an est nécessaire, en plus des 270 millions d’euros actuels, dans le contrat de service public. Selon De Lijn, au moins 100 millions sont nécessaires pour le verdissement planifié de sa propre flotte. Le montant restant – 200 à 270 millions – doit servir aux moyens de fonctionnement et aux travaux d’infrastructure pour l’adaptation ou la construction de dépôts pour les autobus électriques.
« Si nous disposons du financement nécessaire, nous pouvons rectifier le tir en co-création afin de réaliser une offre locale complète ». - CEO de De Lijn Ann Schoubs
« Les communes ne doivent pas se plaindre de projets qu’elles ont elles-mêmes approuvés dans leurs conseils régionaux de transport. » - Le Président de De Lijn Johan Sauwens
Évaluer et éventuellement rectifier l’offre dans les régions de transport
Juste avant le lancement de la deuxième phase de l’accessibilité de base, De Lijn indique dans son mémorandum que les transports en commun doivent être attrayants, fiables et rapides avec des liaisons de qualité, fréquentes et ponctuelles et disposer de véhicules confortables. La critique souvent vigoureuse des organisations de voyageurs, des villes et des communes face à la disparition des lignes de bus et des arrêts est renvoyée vers les bourgmestres et les échevins. « Ils ne doivent pas se plaindre de projets qu’ils ont eux-mêmes approuvés dans leurs conseils régionaux de transport. Les embouteillages contribuent à la lenteur des transports en commun. Qu’ils aménagent des quais aux arrêts ou prévoient des bandes de stationnement pour nos bus. Nous avons assez d’être le punching-ball de tout le monde », indique Johan Sauwens. « Par région de transport, nous prévoyons un moment d’évaluation pour rectifier l’offre si nécessaire. Mais, la Flandre doit également veiller à un financement qui couvre le territoire. Une extension éventuelle de l’offre locale de transport sera surtout mise en œuvre par les exploitants. »
Les partenaires externes paient une offre de transport supplémentaire
Les dirigeants de De Lijn militent également pour un apport financier des villes et communes, des entreprises et des parcs d’entreprises, des communautés scolaires ou des organisateurs d’événements s’ils veulent organiser une offre de transport en commun supplémentaire.
« Si nous disposons du financement nécessaire, nous pouvons rectifier le tir en co-création afin de réaliser une offre locale complète », confirme Ann Schoubs. En la matière, nous attendons des exploitants qu’ils adoptent une attitude flexible et disposent d’un parc de véhicules varié pour pouvoir réagir de façon dynamique à une demande de capacité changeante. Un chauffeur pourra par conséquent changer de véhicule au fil de la journée et passer d'un bus standard à un bus articulé. Tout comme les entreprises de bus privées, De Lijn veut également faire appel aux flexi-jobs pour les postes de chauffeurs. Ce n’est pas possible actuellement et les dirigeants craignent que cela puisse avoir éventuellement un impact négatif sur l’indice de référence mis en avant pour l’exploitation et la prestation de services.
Repenser le concept du transport d’élèves
Les deux dirigeants demandent une attention particulière pour le transport d’élèves. « Le système actuel atteint ses limites. L’exigence stricte d’un temps de conduite maximal de 90 minutes a engendré une explosion des prix, où nous arrivons maintenant à un prix de revient de 3.100 euros par élève par an. La question est de savoir si le transport collectif constitue encore la bonne solution pour amener un élève de n’importe quel endroit dans la meilleure école pour lui ou elle, même si elle se trouve 30-40 kilomètres plus loin. Nous continuons de mettre en œuvre le système actuel mais le développement du transport d’élèves oblige à repenser le concept en collaboration avec les départements Enseignement et Santé et Bien-être », indique Ann Schoubs.