

« Nous sommes parvenus à garder notre calme »
L’activité reprend chez les Autocars Gilles
Chez Autocars Gilles, le transport scolaire a désormais retrouvé son niveau d’avant le coronavirus. Le nombre de réservations d’associations et de groupes privés pour des excursions reste cependant encore fort restreint.
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Chez Autocars Gilles, le transport scolaire a désormais retrouvé son niveau d’avant le coronavirus. Le nombre de réservations d’associations et de groupes privés pour des excursions reste cependant encore fort restreint.
Une entreprise familiale flexible
Il y a beaucoup de monde dans la rue Théodore Verhaegen à Saint-Gilles, où Autocars Gilles est installé depuis près d’un siècle. Les trams et les voitures passent et sur le trottoir, les riverains se rendent au travail, à l’école ou à un autre rendez-vous. Il est évident qu’entrer ou sortir un autocar à cet endroit nécessite beaucoup de dextérité au volant et de sang-froid. « Cela permet de tester tout de suite les nouveau chauffeurs », s’amuse Bruno Gilles en nous accueillant. « Nous essayons en tout cas d’être présents lorsque nos chauffeurs entrent ou sortent. Une assistance peut venir à point, car le manque d’espace dans la rue fait que ce n’est pas toujours évident. Mais notre localisation à Saint-Gilles, près du centre de Bruxelles, est aussi un énorme atout. Nous sommes proches de nos clients et pouvons répondre rapidement à leurs préoccupations ou à leurs commandes tardives. Si nécessaire, je conduis moi-même l’autocar et ma sœur conduit parfois le minibus ».
Autocars Gilles est une vraie entreprise familiale, fondée en 1929 par Pierre Gilles. Le directeur actuel est un petit-fils de Pierre : Michel Gilles, qui s’occupe principalement ces dernières années de l’entretien technique des véhicules, pour lequel il est assisté par Alexandre Gilles, un neveu. Les enfants de Michel, Margaux et Bruno, s’occupent depuis plusieurs années des tâches commerciales et administratives. L’entreprise emploie également une équipe de près de 20 chauffeurs.
Le transport scolaire a repris comme avant
Autocars Gilles est spécialisé dans le transport scolaire, et moins dans le tourisme. Chaque fois que les écoles ont été fermées pendant la pandémie, cela a donc eu des conséquences importantes sur l’activité et le chiffre d’affaires. « Nous sommes parvenus à garder notre calme », explique Bruno Gilles. « Chaque fois, nous avons dû attendre la réouverture des écoles et la levée des restrictions pour pouvoir reprendre la route. Nous ne pouvions pas non plus nous précipiter pour utiliser nos autocars à d’autres fins. En effet, nous étions liés par nos contrats. Et se concentrer sur le tourisme n’était certainement pas une option. Nous n’avons dû licencier aucun de nos chauffeurs grâce aux allocations de chômage temporaire qui ont été octroyées. C’était une mesure importante, qui nous a beaucoup aidés ».
Bruno et Margaux Gilles planifient leurs activités.
Aujourd’hui, le transport scolaire fonctionne à nouveau presque comme avant, même s’il est très regrettable que dans les semaines à venir, la plupart des écoles veuillent voyager aux mêmes dates. Bruno Gilles constate cependant que les associations hésitent encore à réserver des excursions et des circuits : « L’envie de voyager est manifestement à nouveau présente, mais il n’est pas toujours évident de déjà fixer une date. On nous dit souvent : « Nous espérons que le coronavirus va nous laisser tranquilles. » « Cela nous oblige à insérer une clause coronavirus dans chaque contrat. En matière de tourisme de groupe, nous tournons environ entre 60 et 70% ».
Un métier d’avenir
Dans l’attente d’une reprise complète des activités, Autocars Gilles peut envisager l’avenir de manière positive. « Nous venons juste de placer une annonce de recrutement d’un nouveau chauffeur », explique Bruno Gilles. « Grâce à notre localisation dans Bruxelles et à la facilité d’accès en transports publics, nous trouvons généralement assez facilement de nouveaux chauffeurs. Il serait pourtant bon de disposer d’un plus grand contingent de chauffeurs. Cela reste un métier d’avenir, car les gens continueront à voyager et les écoles voudront toujours faire des excursions. Le grand point d’interrogation, c’est la manière dont la transition écologique va s’opérer. Vers quelles solutions allons-nous évoluer ? Nous croyons fermement à l’Euro 6, car ces autocars ont évolué ces dernières années pour devenir des véhicules beaucoup plus propres. Ce sont aussi des véhicules flexibles que vous pouvez utiliser pour le transport scolaire à un moment et pour les voyages à un autre. Avec les autocars électriques, nous aurons peut-être besoin de plus de véhicules et de plus de chauffeurs. Mais il faudra alors qu’ils soient disponibles. En tant que petite entreprise, nous préférons attendre encore un peu, tout en gardant un œil très attentif sur la situation ».